L'aymara :
– Bonjour :
Winus tiyas (hispanisme) ;
askiru churata (expression vieillie).
– Bonsoir :
Winas täris (hispanisme).
– Bonne nuit :
Winas nochis (hispanisme).
– Au revoir :
Jakisiñkama ;
jikisiñkama (variante du précédent).
– À bientôt :
Mä ratukama ;
qharurukama.
– Comment vas-tu, comment allez-vous ? :
Kamisaki ? ;
kamisaraki ? ;
kamisasktasa ? ;
kunjamasktasa ?– S'il te plaît ; s'il vous plaît :
Ampi ;
mira (hispanisme).
* Note : se place après la forme verbale. Exemple :
yanapt'itay ampi! (aide/aidez-moi, s'il te/vous plaît !).
– Merci :
Yuspajarpa (basé sur l'espagnol Dios = Dieu);
yuspagara (calque de l'espagnol
Dios pagará = « Dieu [te] paiera »).
– De rien :
Janiw(a) kunats(a).
– Je t'en prie, je vous en prie :
Kunjamarak(i) janisti.
– Oui :
Jïsa.
– Non :
Janiwa.
– 0 : (n'existe traditionnellement pas : on emploiera le numéral espagnol
zero, prononcé
siru)
– 1 :
Maya.
– 2 :
Paya.
– 3 :
Kimsa.
– 4 :
Pusi.
– 5 :
Phisqa.
– 6 :
Suxta.
– 7 :
Paqallqu.
– 8 :
Kimsaqallqu.
– 9 :
Llätunka.
– 10 :
Tunka.
Comme le quechua, l'aymara est transcrit selon l'alphabet standardisé de 1984 basé sur le latin. Il ne possède pas d'exceptions phonétiques notoires, en dehors de variantes dialectales assez nombreuses, de la mutation régulière de /i/ à [e] et de /u/ à [o] après /q/, /qh/, /q'/ et /x/ (uvulaires) ou bien encore de réductions vocaliques extrêmement fréquentes, notamment de /a/ et de /i/ en position finale. On retrouve ce phénomène dans certains dialectes quechua mais de manière beaucoup moins prononcée... Pour les personnes que cela intéresserait, voici quelques exemples qui parleront d'eux-mêmes :
~ janiw kunatsa > janiw kunats (de rien)
~ akaxa utawa > akax utaw (ceci est une maison)
~ juma kawkita purjtasa? > jum kawkit purjtas? (d'où viens-tu ?)
~ khayaxa janiwa qalawa > khayax janiw qalaw (ce n'est pas une pierre)
~ kunatasa jumampi uñkatastam? > kunats jumamp uñkatastam? (pourquoi te déteste-t-il, celui-là ?)
Remarques générales :
a) Le tréma indique l'allongement vocalique, ou pour être plus précis les voyelles longues.
b) Le « h » après consonne marque les consonnes aspirées (qui sont en fait expirées) : chhuxlla (herbe) ; phaxsi (lune, mois) ; thantha (ancien).
c) L'apostrophe symbolise comme en quechua la glottalisation des consonnes /k/, /p/, /t/, /q/ & /ch/.
Consonnes particulières :
h = expiré comme en allemand ou en anglais ;
j = fricative vélaire sonnant à peu près comme le « j » de l'espagnol
jefe ;
ñ = marque la mouillure du « n » : [nj]. Il est similaire au « ñ » de l'espagnol dans
mañana ;
q = occlusive post-vélaire identique à celle du quechua ;
x = fricative post-vélaire semblable au « j » de l'espagnol
jabón mais articulée de façon plus tendue et gutturale. Il se rapproche en cela du /kh/ arabe.